L’édito de Camille du 26 octobre

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Dimanche, plus de 35 000 personnes se sont rassemblées à Washington DC pour élever le nom de Jésus.

Les vidéos et les photos de cette manifestation sont impressionnantes. On y voit une foule immense danser, chanter et louer malgré un temps gris et pluvieux.

Si je me réjouis de voir une telle foule rassemblée au nom de Dieu, je dois avouer que je suis moins à l’aise avec la raison de ce rassemblement. Sean Feucht, le meneur de louange à l’origine de cette manifestation, organise ces concerts pour protester contre les mesures sanitaires entrainées par le coronavirus.

Il dénonce notamment une atteinte à la liberté religieuse.

Dans le contexte d’une pandémie mondiale qui a déjà fait plus d’un million de mort, je ne peux m’empêcher de me questionner sur cette notion de liberté. Quand est-ce que s’arrête notre liberté ? A quel point doit-elle englober celle des autres ? N’est ce pas de notre devoir de protéger les plus faibles ?

Je ne me permettrai pas de condamner Sean Feucht ou ses motivations, je me permets en revanche, de questionner sa démarche.

D’autant que les nouvelles du jour nous rappellent, une nouvelle fois, la situation des chrétiens persécutés au travers le monde.

En Chine où une église de près de 1300 membres vient d’être rasée sous de faux prétextes, rendant la vie des croyants toujours plus difficile.

Au Nigeria, où des centaines de chrétiens, pourtant réunis dans une démarche pacifique de prière au coeur des manifestations contre les violences policières, ont été sauvagement attaqués.

En Inde, où les mobilisations se poursuivent pour demander la libération du prêtre de 83 ans, Stan Swamy, défenseur des droits des peuples indigènes, emprisonné sous de fausses accusations.

Et au Pakistan, où chrétiens, musulmans et hindous se sont unis dans une manifestation contre l’enlèvement, le mariage et la conversion à l’islam forcés de la chrétienne Arzoo Raja. Comme de nombreuses jeunes filles issues de minorités religieuses au Pakistan, la jeune fille âgée de 13 ans, a été marié de force à un homme de 44 ans. Les manifestants demandent des mesures efficaces pour protéger les jeunes femmes qui ne sont pas musulmanes.

Visiblement, la liberté religieuse n’a pas le même prix pour tous. Et lorsque l’on porte atteinte à cette liberté, les conséquences ne sont pas les mêmes que l’on réside en France, en Inde, en Chine ou aux Etats-Unis. C’est simplement la réalité.

Que ce ne soit pas une occasion de nous faire oublier ce qui est vraiment important à savoir, faire connaître le nom de Jésus.

Même si je ne suis pas sûre d’approuver la démarche de Sean Feucht, donnons lui au moins cela, grâce à lui l’Amérique connaît un peu plus le fils de Dieu.

Camille Westphal Perrier

 


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